De braise et de nacre

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Le pas suspendu dans un éther chargé de mysticisme et le geste rendu gracile par la discipline et l’exercice, Alcyon s'impose comme une ésotérique figure qui, charmant et terrifiant les âmes pendus à ses lèvres, semble tenir de l’irréel. Tour à tour muse, enchanteresse ou dragon aux flammes éternelles, la réputation tissés par les Hommes semble faire bien pâle figure face à au pas blanc et cette chevelure de braise qui la caractérise tant.

Petite, voire minuscule au yeux de certain, cette bien étrange fée à la peau de nacre porte pourtant en elle une fougue rendu fauve par les années, accordant ainsi aux mouvement de ses hanches un air presque impérieux, tout en volupté. Il faut dire que l'image qu'elle projette constitue à elle seule un travail considérable, bâtit méticuleusement au fil des rencontre, sculpté par les danses orientales et un sens de l'esthétisme poussé pour finalement atteindre ce captivant rendu qui lui sied si bien. La peau diaphane, constellé au niveau des épaules par quelques taches de rousseur aux allures d'or qui glissent le long de son échine à la manière de poussière de fée, Alcyon voit pourtant sa peau marquée ça et là par de saisissante cicatrices. Gravée à même la peau par d'ardentes flammes, ses cuisses, subtilement dévoilée par les pans de ses jupes au gré des danses et ondoiement de son ventre, arborent les contours d'antiques runes supposées communes à Sigma et Zêta pour en épouser les mythes et légendes aujourd'hui oubliées. Celles-ci sont surmontée d'un nom, férocement taillé dans les chaires. Son ventre porte les affres d'une vie autrefois hasardeuse, sanctionnée par les lames et démarcations désormais nacrée, contrastant terriblement avec l'aura pourtant si douce qui entoure la belle à la chevelure de feu.
Sa voix, d'un lyrisme apaisant, se voit teinter par instant d'un accent chaud et voluptueux qu'elle s'évertue à taire, constituant un héritage maternel dont elle ne veut pas et pourtant, il s'agit bien là d'une touche inhérente à chacun de ses chants...

Côté vestimentaire, Alcyon arbore le plus souvent de longue robe de dentelle blanche, surmontée d'une cape à capuche large. Une certaine sobriété l'auréolerait donc si la jeune femme ne s'éprenait pas aussi facilement des bijoux et breloques qui se heurtait à son lumineux pas. Discrètes amulettes et colliers se mêlent donc à son cou pour former une bien étrange parure dont le centre se cristallise autour d'un mentali d'or, trônant au centre d'un astre solaire. Le tout se voit rehaussé ci et là par quelques perles colorées qui, malgré l'aspect anarchique de la construction, trouve place en une harmonie des plus stupéfiante. Ses hanches embrassent, lorsque le temps du chant s'élève, une large ceinture de cuir et une Vielle à roue pour accompagner sa voix mais laissent généralement place à un ocarina sculpté au sein d'une corne de corayon et un grelot Zen par souci d'encombrement. Musicienne ? Si le corps d'Alcyon n'est qu'un outil au service des danses -sacrée ou plus lascives-, la musique est elle, l'extension de son âme. Enfin, et pour clore cette bien étrange allure prend place un bracelet à son poignet, symbole de son ordre et finement gravée pour honorer la déité qu'il mystifie : Le lumineux Ho-Oh.

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